Résilience et influence : les défis stratégiques de la France dans l’océan Indien
Introduction
L’océan Indien n’est plus une simple arrière-cour de la mondialisation : il est devenu un théâtre central des rivalités géopolitiques et un front avancé du changement climatique. Face à la montée des risques naturels, à la fragilisation des modèles assurantiels et à l’intensification des pressions régionales, la France ne peut se permettre une posture attentiste.
Pourquoi la France doit agir maintenant
Les territoires ultramarins français sont en première ligne. Cyclones, sécheresses, submersions, tensions migratoires et crises sociales s’y entrecroisent, souvent avec peu de marges de manœuvre. Dans ce contexte, la France doit penser ses Outre-mer comme des laboratoires d’innovation résiliente et non comme des périphéries vulnérables.
Le binôme Réunion–Mayotte : une complémentarité stratégique
Ces deux territoires offrent des profils très différents :
- La Réunion, structurée et dotée de capacités opérationnelles matures, peut devenir un pôle régional de compétences,
- Mayotte, plus fragile, est le marqueur d’un défi global : adapter les politiques publiques aux réalités d’un territoire en transition.
Une double exigence : renforcer et rayonner
Notre analyse stratégique, conduite dans le cadre des travaux d’un comité de la 244e session nationale en région de l’IHEDN, repose sur une conviction :
La résilience locale est un pilier de la souveraineté. L’export de cette résilience est un outil d’influence.
Il s’agit donc de concilier montée en puissance des capacités locales avec affirmation régionale de la France comme acteur-clé de l’adaptation climatique, à l’horizon 2035.
À suivre…
Dans les prochains articles, nous vous présenterons :
- Une cartographie des vulnérabilités et des acteurs,
- Deux stratégies possibles,
- Cinq leviers d’action concrets pour projeter la diplomatie française du climat,
- Et les perspectives d’ouverture de La Réunion vers l’Indo-Pacifique et l’Afrique australe.
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